Qu’est ce que l’AFFP ?
On a fait du chemin depuis la création du 1er « comité de dames » en janvier 1906 à l’Aéronautique Club de France pour les pratiquantes de la Montgolfière. Leur présidente, Mme Surcouf, revendique les mêmes droits que les hommes pour voler et pour courir. Lire plus
De nombreuses femmes adhèrent au comité, elles sont 55 en mars 1907.
Pour le 1er anniversaire du comité, l’Aéronautique-Club de France les empêche de faire un banquet entre femmes, ces
dernières étant encore considérées comme des mineures.
Suite à une pétition, elles fondent leur propre club « La Stella » affilié à l’Aéro-Club de France le 10 février 1909 dans lequel
les hommes ne sont admis qu’en donataires ou passagers. L’association est très active : « Stella-thés » , conférences, visites,
soirées artistiques et vols d’initiation pour les jeunes et pour les femmes.
En 1910, le magazine Femina crée une
compétition aérienne de distance réservée aux aviatrices, Hélène Dutrieu , membre de la Stella en remportera plusieurs.
A partir de 1912 les réunions de leur club ont lieu à l’hôtel Astoria au 133 avenue des Champs Elysées.
La présidente, Marie Surcouf, qui obtint le 1er brevet sportif de pilote aéronaute délivré par l’Aéroclub de France le 17 juin
1909 déploie une énergie de tous les instants en faveur de l’aéronautique féminine , si bien qu’en 1913 le club compte 350
membres dont 6 pilotes féminins d’aérostats et 7 pilotes aviatrices : Mmes Jeanne Pallier, Carmen Damedoz, Marthe
Richard, Hélène de Plagino, Béatrix de Rijk, Marie Louise Driancourt, Melle Hélène Dutrieu.
La 1ere guerre mondiale est fatale à la Stella, les activités aéronautiques et mondaines de l’Aéro-Club de France étant
suspendues dès août 1914.
Un groupe d’aviatrices brevetées désireuses de voler et de servir la France crée sous l’impulsion de Marthe Richard en avril
1915 , l’Union Patriotique des aviatrices françaises. Parmi elles figurent Elise Deroche 1ère femme brevetée au monde sur
avion le 8 mars 1910, Marie Marvingt aviatrice et sportive renommée, Hélène Dutrieu 1ère femme brevetée en Belgique et à leur
tête Marthe Richard. Lorsqu’elles demandent de l’aide à la Stella auprès d’Alice Blériot (la femme de Louis Blériot) et
Marie Surcouf, ces dernières déclinent, ne pouvant fournir des lettres de recommandation que pour les automobiles de la
Croix Rouge..
Elles font alors une demande au général Hischauer, chef d’état major de Paris et figure de l’aéronautique militaire, afin
d’obtenir l’autorisation de faire du transport d’appareils. La presse les soutient dans cette initiative : « On ne peut que leur
souhaiter la réussite de leurs démarches… » (L’Excelsior,27sep1915). Le général leur oppose un refus, expliquant que les
aviatrices , en tant que femmes , ne seraient pas protégées par le traité international de La Haye qui ne mentionne que les
hommes et en aucun cas des combattantes.
Apprenant que l’armée anglaise emploie des aviatrices, elles s’adressent alors à l’aéronautique anglaise qui refuse
également. Marie Marvingt continuera alors toute sa vie à promouvoir l’aviation sanitaire dans le monde entier, Marthe
Richard retournera régulièrement sur le terrain de l’escadrille et finira par faire de l’espionnage. Toutes les deux se
travestiront pour être soldat, mécanicien avion ou pilote de guerre avant d’être démasquées .
Marie Surcouf organise alors principalement des œuvres de bienfaisance au profit de l’aéronautique militaire et tente de
relancer le club sans grand succès au milieu des années 20, la Stella sera dissoute le 30 juin 1926.
Le 8 octobre 1934, trois aviatrices renommées : Hélène Boucher, Maryse Bastié et Adrienne Bolland accompagnent Louise
Weiss, journaliste féministe pour une tournée de meetings en France en faveur du droit de vote des femmes. (grâce à
l’intervention de la journaliste, Renault sponsorise l’avion pour la tournée).
En 1934 toujours, trois femmes créent une section IPSA (Infirmières Pilotes Secouristes de l’Air) au sein de la Croix
Rouge : Françoise Schneider, La Marquise de Noailles et Lilia de Vendeuvre. Laurent Eynac, alors ministre de l’Air avait
signé un décret permettant aux femmes d’être pilotes dans l’armée de l’air. Alliant aviation et secourisme cette section
féminine recrute des femmes sportives en créant en 1937 une section de parachutistes.Les I.P.S.A participeront à toutes les
guerres 1939-1945 et plus tard l’Indochine et l’Algérie. Soit comme militaires, soit comme civiles, mais toujours en qualité
de soignantes : secouristes , infirmières ou médecins. Elles deviennent convoyeuses dans l’Armée de l’air, hôtesses de l’air,
pilotes d’avions ou d’hélicoptères. Elles accomplissent des tâches difficiles, parfois héroïques où souvent elles laissèrent
très jeunes, leurs vies.
La paix revenue en 1945 provoque le prodigieux essor de l’aviation civile mais les compagnies ne leur proposent que des
postes d’hôtesses de l’air. Il faudra attendre 1967 pour voir enfin une femme pilote de ligne sur Caravelle à Air
Inter : Jacqueline Dubut (sortie major de sa promo de l’école polytechnique féminine), puis Danielle Décuré à Air France en
1974 (formée pilote professionnelle dans la petite aviation, l’ENAC étant fermée aux femmes). L’intervention de
l’Association des Femmes pilotes en 1973 leur permit plus tard, de devenir pilotes de lignes .
Actuellement l’AFFP, outre ses missions d’aide morale et matérielle aux jeunes femmes souhaitant devenir pilotes privées
ou pilotes professionnelles, consacre une bonne partie de ses activités à des recherches sur l’histoire des femmes pilotes
grâce aux membres actifs de sa commission histoire. Outre les buts pédagogiques des fruits de ces recherches auprès des
jeunes et du public, il en est un bien urgent et la tâche reste immense de sauver et mettre en lumière la contribution des
femmes dans cette merveilleuse aventure humaine de l’évolution de l’aviation.
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décembre 2024
Déc
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Charenton le Pont, 94220
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12 rue de la visitation
Meaux, 77100
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Déc
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